Les zones intermédiaires en sursis ?

Sur ces zones qui accueillent les parcours de demi saison, au printemps et à l'automne, et une grande partie des prairies de fauche, l'évolution des pratiques conduit, dans un grand nombre de cas à :

- une réduction ou une disparition des pâturages de demi-saison. En effet, la pratique de la transhumance a tendance à se simplifier vers un système à une seule transhumance estivale, directement du siège de l’exploitation vers les zones d’estive haute. D’autre part, l’augmentation de la fréquentation de la montagne par du bétail issu d'exploitations qui ne sont pas situées dans les fonds de vallées entraine également une moindre utilisation de ces zones (cheptels venant de loin, souvent de l'ouest du massif qui sont montés directement en estive).

- Un renoncement à la valorisation d’un foncier complexe, souvent constitué de petites parcelles privées imbriquées, uniquement accessible par des chemins étroits non adaptés aux engins standards actuels.

- Une difficulté à valoriser de petites parcelles de prairies nécessitant un matériel spécialisé de montagne couteux (motofaucheuses, tracteurs de montagne…)

- Localement, une intensification des pratiques sur les parcelles les plus accessibles, avec la multiplication et l’anticipation des fauches, couplées à une fertilisation conduisant à une baisse de la biodiversité dans ces prairies.

Cette zone est d’autre part soumise à une pression foncière forte (extension des zones bâties, conversion des granges en résidences secondaires).