La flore remarquable des Pyrénées

Le nombre et la répartition des espèces végétales sont difficiles à connaître avec précision du fait notamment du caractère perfectible des inventaires qui sont réalisés.

Mais si l’on s’en tient aux plantes dites supérieures (plantes à fleur et fougères), on estime que 2 500 espèces dont on connaît plus ou moins bien la répartition, sont présentes sur le territoire du Parc national des Pyrénées.

Photo flore - plantes - changements climatiques-enjeux et connaissances - © NUQUES Patrick - Observatoire Parc National des Pyrénées
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Photo flore - papillon - changements climatiques-enjeux et connaissances - © DEMOULIN Jérôme - Observatoire Parc National des Pyrénées

 © DEMOULIN Jérôme 

L'inventaire : un travail de collectionneur? 

Dresser la liste des espèces qui peuplent un territoire est un premier pas vers la connaissance et la conservation de ces espèces. Mais un paramètre essentiel manque : les effectifs, c'est-à-dire le niveau de rareté de chacune de ces espèces.  

Comme s’il s’agissait d’une collection de timbres, il est important, pour connaître la « valeur » de chacune d’entre elles, de savoir si les différentes espèces sont présentes dans d’autres collections et si elles sont communes dans la « collection » du Parc national des Pyrénées. 

Ce détour par l’exemple proposé est bien sûr à nuancer, car s’agissant de la flore la connaissance est le fruit de prospections réalisées sur un terrain de montagne très étendu et parfois difficile d’accès. Par ailleurs, « l’objet » espèce végétale est complexe, notamment si l’on introduit les notions de sous-espèces ou de variétés.

Néanmoins, cette comparaison avec le collectionneur illustre assez bien le défi que représente la hiérarchisation des différentes espèces les unes par rapport aux autres.

Ce défi est d’autant plus important que dans un souci de conservation, il est nécessaire de se concentrer sur les espèces les plus rares afin de connaître le plus précisément possible leur localisation et d’évaluer les menaces qui peuvent peser sur elles.

 

 

Identifier la flore remarquable 

Sur la base des connaissances acquises en continu dans le cadre de leurs prospections ou de celles de botanistes professionnels ou amateurs, les agents du parc national effectuent régulièrement une évaluation de la flore présente sur le territoire. Cela permet de s’assurer que les programmes de suivis et de conservation se concentrent sur les espèces qui sont potentiellement les plus menacées.

Cette évaluation permet, à l’aide de différents critères comme la répartition (chorologie), le classement des espèces menacées réalisé à l’échelle mondiale, nationale ou régionale (listes rouges), ..., de définir sur quelles espèces doit se concentrer prioritairement l'attention.

Chiffres clés

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Icône calendrier-gris© Observatoire du Parc national des Pyrénées - ©calendar-1038830 - TheNounProject Mello

1967

Depuis cette date, les agents du Parc national complètent et actualisent les inventaires.

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Icône calendrier-vert- © Observatoire du Parc national des Pyrénées - ©calendar-1038830 - TheNounProject Mello

2019

Cette date marque la dernière campagne d'évaluation.

 

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Photo flore - changements climatiques-enjeux et connaissances - © CUENIN Christophe - Observatoire Parc National des Pyrénées

 © CUENIN Christophe  

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Photo Androsace ciliée - changements climatiques-enjeux et connaissances - © CAZABET Llilan - Observatoire Parc National des Pyrénées

 © CAZABET Lilian - Androsace ciliée

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Photo Cirse glabre - changements climatiques-enjeux et connaissances - © CAZABET Llilan - Observatoire Parc National des Pyrénées

 © CAZABET Lilian - Cirse glabre   

 

 

 

 

Ainsi, depuis 2020, neuf espèces à l’image de l’Androsace ciliée, du Cirse glabre ou encore du Grémil de Gaston pour ne citer qu’elles, font l’objet de recherches actives en zone cœur. L’objectif du parc national est de disposer, pour ces espèces, d’une connaissance de la répartition la plus complète et moderne possible. 

2020

Début de recherches actives en zone cœur de 9 espèces végétales.

Pour ce faire, les agents de terrain prospectent le territoire à la recherche des stations anciennes (plus de 10 ans) pour s’assurer que l’espèce est toujours présente et, le cas échéant, dénombrer les effectifs. En complément, les agents parcourent également les environs de la station pour s’assurer que des stations jusque-là inconnues ne nous auraient pas échappé.