ORCHAMP – Programme de suivi de la biodiversité et des écosystèmes
En 2021, le Parc national des Pyrénées a intégré le programme ORCHAMP, un programme visant à suivre et comprendre comment la biodiversité et les écosystèmes évoluent sur le long terme sous l’influence du changement climatique et des changements d'usage.
En s’engageant dans le programme ORCHAMP, et grâce au financement de l’Office français de la Biodiversité (OFB) et du programme européen Poctefa NATURCLIMA, le Parc national souhaite structurer ses suivis de long terme et les intégrer à des dispositifs déployés à une échelle qui dépasse son territoire (dispositifs régionaux, nationaux ou internationaux…).
Mise en place du protocole ORCHAMP - P. LAPENU - Parc national des Pyrénées
Lancement du suivi ORCHAMP dans les Pyrénées
Flore
Inventaire & Mesure de l'abondance des fleurs
Forêt
Inventaire & Mesures
des arbres de la forêt
Sols
Relevés & Analyses
des caractéristiques des sols étudiés
Faune
Relevés & Analyses
des traces ADN dans les échantillons de sols
Lancement du suivi : 2021
Période de suivi : Tous les 3 ans en moyenne (tirage aléatoire des sites)
Dispositif : 4 protocoles obligatoires (suivis flore, faune, forêt, sols)
Modalités : Répétitions à l'identique
ORCHAMP, observatoire spatio-temporel de la biodiversité et du fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne, a tout d’abord été déployé sur le massif alpin à partir de 2016.
Depuis, le dispositif qui permet de collecter un ensemble de données complémentaires sur des sites de référence et de comparer les sites entre eux s’est bien développé : une trentaine de sites de suivi ont été installés dans les Alpes françaises.
En 2021, le Parc national des Pyrénées a inauguré le tout premier site pyrénéen du programme ORCHAMP, à Cauterets.
En 2022, un nouveau site a été installé dans le Parc national en vallée d'Aspe ainsi que deux nouveaux sites dans les Pyrénées hors de son territoire (Réserve naturelle de Saint Barthélémy en Ariège et Lac Vert dans le Comminges). Le réseau de sites s'étend donc en France et dans les Pyrénées.
Cet observatoire vise à analyser l'évolution de la biodiversité et des écosystèmes de montagne en relation avec les changements du climat et l'influence des activités humaines.
Les dispositifs ORCHAMP
Chiffres clés
200m
d'altitude entre les sites étudiés
1 - 5 ans
entre chaque répétition du protocole de suivi
Quelle(s) méthode(s) de suivi ?
La reproduction d'inventaires à l'identique
Le fonctionnement d’ORCHAMP se base sur l’observation dans le temps long.
Cette observation est basée sur la répétition de protocoles scrupuleusement identiques au fil du temps, pour mieux repérer les différences, variations et évolutions dans le temps.
Quelles conditions, quels terrains d'étude ?
Des sites ont été choisis sur différents versants montagnards. Sur ces versants, une série de protocoles est reconduite à l'identique tous les 200 mètres d'altitude et répétée tous les 1 à 5 ans.
Les placettes de suivi
900m²
par placette de suivi
2 bornes
et des repères fixes pour délimiter la placette
Carrés de 30 x 30m, les placettes de suivi sont identifiées sur le terrain par 2 bornes de géomètre et des plaques en plexiglas.
Elles quadrillent des sous-zones sur lesquelles vont être réalisés différents protocoles. Découvrez ces protocoles ci-dessous ↓
La localisation des placettes
Les protocoles d'étude ORCHAMP
Suivi de la Flore
Le suivi de la flore s’organise en deux temps :
- Inventaire des espèces présentes au sein d’une bande de 3 mètres de large, située dans la partie centrale de la placette.
- Mesure de l’abondance des espèces présentes par observation et comptage, le long d'une ligne située au centre de la placette.
Ce suivi permet à la fois de mesurer l'évolution de la liste des espèces présentes et l'évolution de la fréquence à laquelle on peut rencontrer chacune des espèces sur la zone étudiée.
Suivi de la forêt
Sur l’ensemble de la placette, les arbres vivants ou morts sont inventoriés.
Pour chaque arbre, on :
- Identifie l'essence,
- Mesure le diamètre,
- Attribue un numéro qui permettra de le suivre au fil du temps.
Pour le bois mort, on estime :
- Le volume,
- La diversité des stades de décomposition du bois mort présent sur place.
Car le bois mort est une ressource, un habitat précieux pour de nombreux êtres vivants, comme pour l'ensemble de l'écosystème du territoire.
Analyse du sol
Au sein de chaque placette, sur des sous-zones définies de façon aléatoire, des échantillons de sol sont prélevés : c'est la phase de carottage (dont le nom fait allusion au "carottier", tube enfoui dans le sol pour réaliser les prélèvements).
Les échantillons prélevés seront ensuite référencés, étiquetés, puis analysés pour décrypter les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du sol.
La faune du sol est également inventoriée par l’analyse de l’ADN contenu dans les échantillons recueillis.
Suivi de la température
Placé à 10 cm sous la surface du sol sur chaque placette, un capteur permet de mesurer, suivre et enregistrer la température et l'humidité du sol en continu.
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Suivi du glacier d'Ossoue