Le suivi du Calotriton des Pyrénées

Lancement du suivi : 
Période de suivi :  
Dispositif :  Baguage et suivi GPS
Modalités : Suivi annuel, tous les 5 ans

Synthèse des résultats : 

Après une importante crise sanitaire en 2016, les populations de Vautour fauve sont aujourd'hui de nouveau en hausse. 

1 mot sur la tendance de la natalité

Majoritairement concentrée dans la partie béarnaise du Parc national des Pyrénées, les colonies de Vautour fauve se portent bien. 

La capacité d’accueil du territoire du Parc ne semble pas encore atteinte, les ressources alimentaires abondantes favorisant la croissance des populations.

Dans le futur, il sera intéressant de surveiller la progression géographique des vautours, en termes d'altitude (remontée de l'espèce) comme d'étalement, notamment vers l’est du Parc national, dont la population semble pour l'heure stagner.

Après avoir bénéficié du statut d’espèce protégée en 1972 sur un territoire lui-même classé réserve en 1974, la colonie de la Réserve naturelle nationale d'Ossau atteint sa phase d’équilibre dans les années 2000 (les conditions naturelles sont réunies pour que la colonie, ni trop ni trop peu nombreuse, puisse perdurer dans le temps).

En 2006, la fermeture des charniers industriels d'Espagne engendre une concurrence accrue pour l’accès à la nourriture des vautours en France.

Les effets sur les populations de vautours ne tardent pas à se manifester : dès 2007, la natalité et les effectifs nicheurs de la colonie d'Ossau chutent drastiquement.

Après une période d'adaptation et d'auto-régulation de la population, la tendance locale est de nouveau à la hausse depuis 2016 : la colonie regagne peu à peu ses effectifs d’antan (118 couples nicheurs en 2021).

A l’échelle de la vallée d’Ossau, les effectifs nicheurs continuent aujourd'hui de croître.

Autre fait intéressant à noter : les vautours semblent remonter en altitude.

Quelle(s) méthode(s) de suivi ? Le baguage 

Depuis 1993, 808 jeunes vautours ont été bagués sur la Réserve nationale d’Ossau (17 en 2021), pour un total de plus de 3 000 contrôles de bagues réalisés.

Comment ça marche ? 

Les gardes-moniteurs, cordistes, grimpent jusqu'au nid en l'absence des parents pour apposer une bague sur une patte du poussin, généralement âgé de 2 mois au moment du baguage.

Dans quel but ?

Ce programme permet de suivre l'évolution démographique de la population de Vautours fauves (taux de survie des jeunes, longévité…).

Ainsi, à l’occasion de la crise de 2006, il a été démontré que la régulation de la population s’est effectuée par la baisse de la reproduction avec un taux de survie des individus qui lui est resté constant.